Manifestation identitaire à saveur de café

En voyageant, nous rencontrons moult individus. Nous avons ainsi le loisir d’étudier l’être humain sous mon angle favori: son identité culturelle. J’en ai souvent parlé sur mon blogue munichois, qu’on le veuille ou non, à l’étranger, notre nationalité devient automatiquement un trait de notre personnalité. Bien qu’il soit réducteur de définir quelqu’un selon sa seule “géographicalité”, au fil des semaines, on ne peut que constater l’évidence: les clichés ethniques sont, la plupart du temps, de véritables représentations de la réalité.

Note: Si vous pensez que je maltraite mon Bavarois avec l’histoire qui suit, sachez qu’il pourra toujours se venger en racontant l’épisode du sirop d’érable et des deux Québécoises à Cusco…

La route du café

Un incontournable en Colombie, est certainement la visite d’une plantation de café. Nous avons passé un weekend à l’Hacienda Venecia Coffee Farm, domaine agricole situé dans une vallée magnifique, près de Manizales. Au premier matin, nous avons joint, avec une quinzaine d’autres touristes, la visite guidée des lieux. Nous étions tous assis autour d’une table pour l’introduction. Les quatre Anglais faisaient face aux quatre Français alors que la Québécoise était coincée entre les deux groupes. Notre guide a commencé à faire circuler des grains de café, sous différentes formes. Voyons voir comment les protagonistes en ont disposé.

Les Anglais, comme les Français, ont fait un petit tas avec les grains de café, mais pas Georg. Georg est Germain.

Étonnamment, la passion allemande pour les processus semblent être contagieuse. Je dis étonnamment car, n’en déplaise à mon père et beau-père chimistes, rien ne pourrait moins m’intéresser que le mystère derrière le processus de transformation de la matière; opinion vraisemblablement non-partagée par le reste du groupe, comme en témoignent ces photos prises une dizaine de minutes plus tard.

C’est ce qu’on appelle avoir du leadership!

Aussi, si vous pensez que nous sommes les seuls à avoir eu quelques problèmes avec l’humidité, prenez nos amis français justement, qui nous racontaient le soir venu: “Nous avons volé sur Leticia directement de Paris. Il faisait tellement chaud, il n’y avait rien de mieux à faire en arrivant que d’aller se faire couper les cheveux.” Voilà! CQFD.

Bogotá

Nous avons terminé notre séjour colombien à Bogotá, il y a quelques jours. Dans la partie touristique de la ville, il y avait deux tours guidés qui commençaient en même temps, du même endroit. Un tour classique et un tour plutôt orienté sur la guerre civile, le narco-terrorisme et l’influence de ces épisodes sur les habitants et le pays tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le tour axé sur les attractions fut, de loin, le plus populaire. Près de 25 touristes sont partis de ce côté. Pour l’autre tour, nous étions 5.

Une question d’intérêt? Assurément. N’empêche, c’était un brin décevant. Selon nous, il est de bon goût d’essayer de comprendre les enjeux auxquels le pays que l’on visite est confronté. Par respect d’abord, et pour faciliter le développement du tourisme responsable ensuite. Visiter un pays étranger de façon éclairée, c’est aussi un acte social qui a réel impact sur la vie des communautés locales. Malheureusement, selon ce qu’on observe, encore trop peu de touristes en sont conscients.

Pour l’album complet de la Colombie incluant Medellin, la route du café et Bogotá, cliquez ici.

À noter: Je me suis fait voler mon cellulaire en Colombie. Si vous souhaitez me contacter, courriel, Messenger ou ce blogue sont les meilleures options de communication, jusqu’à nouvel ordre.

One thought on “Manifestation identitaire à saveur de café

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